Dominique et Jérémy, au tableau !
- lepetitrenarddedokui Le Petit Renard
- 18 nov. 2024
- 5 min de lecture
Dominique et Jérémy – co-fondateurs de l'association "Le Petit Renard de Dokui", présentent celle-ci en répondant à quelques questions.
Q : Comment vous êtes-vous rencontrés et comment avez-vous décidé de lancer l’association ?
Dominique :
Jérémy et moi nous connaissons depuis plus de 8 ans aujourd'hui. Nous avons partagé de nombreux moments ensemble et avons travaillé sur plusieurs projets. Une véritable confiance s’est installée entre nous au fil des années. Notre lien avec la Côte d'Ivoire est également fort, puisque je suis originaire d’Abidjan, et une grande partie de ma famille, dont ma nièce, y réside.
En 2024, nous avons fait notre deuxième voyage à Abidjan, ce qui nous a permis de découvrir encore davantage le pays et de renforcer nos liens familiaux. Un jour, lors de ce séjour, nous avons eu l'occasion de rencontrer la directrice de l’école maternelle du Groupe Scolaire B.A.D. Plateau Dokui. Cette rencontre a été un déclic. Elle nous a interpellés sur les besoins de l'école et de la cour de récréation, et cela a semé la graine de notre projet.
Jérémy :
Exactement. Dès notre arrivée dans la cour de l’école, nous avons ressenti un besoin immédiat d’agir. La cour représente un symbole fort dans la culture africaine, un espace de rencontre, de partage, de vie communautaire. Cette cour, partagée par l’école primaire et maternelle, est un véritable carrefour de vie, mais elle manquait d’aménagement et de sécurité pour les enfants. Nous avons commencé à réfléchir ensemble sur des actions concrètes à mettre en place. C'est de là qu'est née l'idée de l'association.
Q : D’où vient le nom de l’association "Le Petit Renard de Dokui" ?
Jérémy :
Le nom de l’association est très personnel. Lors de ce séjour à Abidjan, j’ai appris à connaître la nièce de Dominique. J’ai une vraie affinité avec les enfants, car j’ai de l’expérience dans le soutien scolaire et l'enseignement, notamment pour les élèves de primaire et de collège. Cette sensibilité à la transmission du savoir m’a naturellement conduit à m’engager pour cette cause, mais aussi pour elle.
Un jour, je lui ai appris à dessiner quelques animaux, et elle a rapidement développé une affection pour le renard. C’était un animal qui résonnait particulièrement avec elle. Le lien s’est renforcé encore plus, car le renard est aussi mon animal préféré, ce qui a créé une complicité toute particulière. Le renard a aussi une symbolique forte dans de nombreuses cultures, où il est perçu comme un protecteur. Il protège ses petits et veille sur leur éducation. Cette image de protection et de transmission est un aspect essentiel de notre projet. "Le Petit Renard de Dokui" est donc un symbole de notre engagement envers les enfants, tout en étant une référence affective qui a du sens pour nous.
Q : Quel est le but de votre association et quelles actions concrètes comptez-vous mettre en place ?
Dominique :
L'objectif principal de l’association est de soutenir les enfants du Groupe Scolaire B.A.D. Plateau Dokui, en particulier en ce qui concerne leur environnement scolaire. Nous avons défini plusieurs axes d'action, notamment la sécurisation de la cour, l’amélioration des conditions de jeu et l’apport de matériel pédagogique pour l’école maternelle. Nous souhaitons offrir aux enfants un cadre plus agréable, sécurisé et stimulant.
Jérémy :
En effet, la cour de récréation est un point central de notre action. Nous prévoyons plusieurs travaux comme la création d’une clôture pour délimiter les espaces et apporter de la sécurité, ainsi qu’un préau pour protéger les enfants de la pluie, du soleil, mais aussi permettre les annonces et les rencontres de manière plus matérialisée, dans un endroit dédié à cela. Nous avons aussi l’idée d'installer des jeux adaptés, comme des toboggans, des balançoires et un bac à sable. Il est important pour nous de créer un environnement où les enfants peuvent à la fois jouer, apprendre et s’épanouir. En parallèle, nous voulons organiser une collecte de fonds pour financer ces projets, ainsi que d'autres.
Dominique :
C'est vrai ! Entre autres idées de projets, je suis actuellement en train de développer un kit pédagogique, suite à notre première assemblée générale et les discussions avec la directrice de l'école maternelle. Cela implique la recherche des éléments à y inclure, leur chiffrage, en tenant compte du potentiel d'augmentation d'inscrits l'an prochain... Donc, un calcul à faire sur les inscriptions au cours des années précédentes pour établir une prévision, et fournir un kit par élève, sans pénurie et dès la rentrée scolaire 2025. C'est du travail minutieux pour une chose pourtant si simple dont les enfants bénéficient plus facilement ici, en France.
Q : Qu’attendez-vous de vos futurs membres et bénévoles ?
Jérémy :
Nous recherchons des personnes passionnées, prêtes à s'investir dans la vie de l’association. Que ce soit pour participer aux projets en cours, apporter de l’aide sur le terrain ou contribuer par des compétences spécifiques (en finances, communication, ou autres), chaque membre est précieux. Ce n’est qu’en agissant ensemble que nous pourrons avoir un véritable impact. Nous voulons bâtir une communauté solide et engagée autour de l’association.
Dominique :
L’association est avant tout un projet de cœur, et chacun peut y contribuer à son échelle. Nous avons besoin de personnes prêtes à partager leurs idées, leurs ressources, et leur énergie pour soutenir notre vision. Plus nous serons nombreux, plus notre impact sera fort, et plus nous pourrons offrir aux enfants un avenir meilleur.
Q : Quels sont vos projets à court terme ?
Dominique :
Nous avons déjà déposé les statuts de l’association, ce qui marque une étape importante dans le processus administratif. Nous allons maintenant poursuivre avec les démarches nécessaires auprès de la préfecture et de la banque pour officialiser l'association et mettre en place les financements. Nous avons également commencé à planifier une collecte de fonds pour débuter les premiers travaux sur la cour et acheter le matériel nécessaire, avec un chiffrage par devis et un partenariat avec deux architectes pour les plans et modèles sur dessins. Ce sont des étapes cruciales avant de pouvoir lancer des actions concrètes sur le terrain.
Jérémy :
Une fois que les démarches administratives seront finalisées, nous pourrons commencer à mettre en œuvre nos projets. Nous avons des idées claires sur la manière de structurer cette première phase, et nous comptons sur l'engagement de nos futurs partenaires et bénévoles pour concrétiser nos ambitions. C’est une période excitante, car tout se met en place pour offrir un cadre de vie et d’apprentissage plus sûr et plus enrichissant pour les enfants du Groupe Scolaire B.A.D. Plateau Dokui.
Q : En conclusion, pourquoi est-ce si important pour vous de mener ce projet à bien ?
Dominique :
Ce projet est avant tout une manière de rendre hommage à mes racines et de contribuer à l’amélioration du quotidien des enfants. C’est aussi une façon de transmettre les valeurs qui nous sont chères : l’entraide, l’éducation et le respect. Nous avons vu de nos propres yeux l'impact positif que des actions concrètes peuvent avoir sur les enfants, et c’est ce que nous voulons poursuivre.
Jérémy :
Je suis profondément convaincu que l'éducation est l'un des piliers de la société, et ce projet est une opportunité de participer activement à leur avenir. C’est une aventure humaine qui me touche particulièrement, et je suis heureux de pouvoir la partager avec Dominique et tous ceux qui se joindront à nous. Ce que nous voulons, c’est offrir aux enfants un environnement propice à leur épanouissement, où ils peuvent grandir, apprendre et s’amuser.
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